À partir du 1er août prochain, Davia Benedetti, François Orsoni et Pascal Tagnati parcourront villes et villages pour y jouer la pièce de théâtre « À L’Escita », adaptation du texte du prix Nobel sicilien Luigi Pirandello, « All’Uscita ». Une représentation qui met en scène trois personnages, « encore vivants et pourtant morts », confrontés à des questionnements métaphysiques sur l’existence.
À l’image des êtres de papier qui peuplent l’œuvre de l’auteur anglais Samuel Beckett, les trois comédiens font face à une absurdité tragicomique : « Nous venons de mourir et, en réalité, rien n’a changé… ce que nous vivons n’est qu’une vaste illusion, » pourraient-ils penser. Désormais réduits à des « restes » de leur apparence, ils abordent dès lors un regard distancié sur la vie, comme l’explique le metteur en scène François Orsoni : « sur les grosses voitures, sur les belles chapelles familiales dans les villages, sur les églises ornées de fleurs et de dorures… l’être humain se raccroche à des choses qu’il fabrique. Les gens passent leur temps à faire croire à des choses qui n’existent pas, comme la religion, par exemple, qui honore une figure dont on ne connaît pourtant rien. Cette pièce raconte la vanité et l’amour propre, sentiments qui peuvent engendrer des comportements ridicules. La vie est un théâtre permanent, où l’on fabrique des masques dès lors que l’on se retrouve en société. Ce phénomène s’observe particulièrement dans les régions méditerranéennes. J’ai visité un grand nombre de villages en Sicile, où la société est similaire à la nôtre. Il y existe ce que l’on nomme l’art de la Passeggiata. Le soir, les gens passent et repassent dix fois devant les mêmes endroits, en tenue de représentation, c’est très beau à voir. » précise-t-il.
Afin de traduire ce texte en langue corse, François Orsoni a fait appel à Ghjuvansantu Plasenzotti, porte-parole du Collectif Massimu Susini et ancien professeur de corse au lycée Lætitia d'Ajaccio : « Cela représentait un gros travail pour lui, puisqu’il est passé directement du texte italien au corse. La Corse est une langue dont je ne parle pas. Elle revêt dans mon imaginaire une dimension historiquement populaire. Elle est la langue de nos morts, c’est notre héritage. Elle m’apparaît comme une langue de la ruralité, une langue ouvrière, un parler de la rue, une poésie de la réalité comme dirait Pasolini. » explique le metteur es scène.
Conformément à l’ADN et à la philosophie de la troupe de théâtre NéNéKa, dont il est le fondateur, la représentation aura lieu dans des villages corses, en extérieur, « dans des lieux extrêmement beaux et extrêmement forts pour dire cette histoire. Nous avons toujours joué en milieu rural. Ces dernières années, j’ai joué sur le continent, mais je souhaitais revenir à mes premières amours. À l’avenir, ce spectacle aura peut-être une seconde vie en dehors de la Corse malgré la barrière de la langue. » conclut avec optimisme François Orsoni.
À l’image des êtres de papier qui peuplent l’œuvre de l’auteur anglais Samuel Beckett, les trois comédiens font face à une absurdité tragicomique : « Nous venons de mourir et, en réalité, rien n’a changé… ce que nous vivons n’est qu’une vaste illusion, » pourraient-ils penser. Désormais réduits à des « restes » de leur apparence, ils abordent dès lors un regard distancié sur la vie, comme l’explique le metteur en scène François Orsoni : « sur les grosses voitures, sur les belles chapelles familiales dans les villages, sur les églises ornées de fleurs et de dorures… l’être humain se raccroche à des choses qu’il fabrique. Les gens passent leur temps à faire croire à des choses qui n’existent pas, comme la religion, par exemple, qui honore une figure dont on ne connaît pourtant rien. Cette pièce raconte la vanité et l’amour propre, sentiments qui peuvent engendrer des comportements ridicules. La vie est un théâtre permanent, où l’on fabrique des masques dès lors que l’on se retrouve en société. Ce phénomène s’observe particulièrement dans les régions méditerranéennes. J’ai visité un grand nombre de villages en Sicile, où la société est similaire à la nôtre. Il y existe ce que l’on nomme l’art de la Passeggiata. Le soir, les gens passent et repassent dix fois devant les mêmes endroits, en tenue de représentation, c’est très beau à voir. » précise-t-il.
Afin de traduire ce texte en langue corse, François Orsoni a fait appel à Ghjuvansantu Plasenzotti, porte-parole du Collectif Massimu Susini et ancien professeur de corse au lycée Lætitia d'Ajaccio : « Cela représentait un gros travail pour lui, puisqu’il est passé directement du texte italien au corse. La Corse est une langue dont je ne parle pas. Elle revêt dans mon imaginaire une dimension historiquement populaire. Elle est la langue de nos morts, c’est notre héritage. Elle m’apparaît comme une langue de la ruralité, une langue ouvrière, un parler de la rue, une poésie de la réalité comme dirait Pasolini. » explique le metteur es scène.
Conformément à l’ADN et à la philosophie de la troupe de théâtre NéNéKa, dont il est le fondateur, la représentation aura lieu dans des villages corses, en extérieur, « dans des lieux extrêmement beaux et extrêmement forts pour dire cette histoire. Nous avons toujours joué en milieu rural. Ces dernières années, j’ai joué sur le continent, mais je souhaitais revenir à mes premières amours. À l’avenir, ce spectacle aura peut-être une seconde vie en dehors de la Corse malgré la barrière de la langue. » conclut avec optimisme François Orsoni.
Calendrier de diffusion 2024
jeudi 1er août à 21h – Rusazia
samedi 3 août à 21h – Ulmetu, dans le cadre du festival de l’Olmu
lundi 5 août à 21h30 – Aiacciu – Lazarettu Ollandini
mercredi 7 août à 21h – Portivechju – Piazza'lla ghjesia U Spidali
jeudi 8 août à 21h30 – Palasca
vendredi 9 août à 18h – Olmi Cappella, dans le cadre des rencontres théâtrales
lundi 12 août à 21h30 – Pitrusedda – Cumplessu spurtívu
jeudi 1er août à 21h – Rusazia
samedi 3 août à 21h – Ulmetu, dans le cadre du festival de l’Olmu
lundi 5 août à 21h30 – Aiacciu – Lazarettu Ollandini
mercredi 7 août à 21h – Portivechju – Piazza'lla ghjesia U Spidali
jeudi 8 août à 21h30 – Palasca
vendredi 9 août à 18h – Olmi Cappella, dans le cadre des rencontres théâtrales
lundi 12 août à 21h30 – Pitrusedda – Cumplessu spurtívu